court-métrage

DRAKKAR

Drakkar est entre "le documentaire et la fiction", frontière idiote dont on ne sait plus (en tout cas moi je ne sais plus) situer les contours.
Dans le cas de ce projet, les personnes filmées jouent leur propre rôle, dans des situations qui leur ressemblent. Le tournage s'est adapté en partie à eux, leur rythme de vie, leur quotidien. Mais ce qui se trame à l'écran est une histoire inventée par le film.
Le scénario était ré-écrit par Maud Alpi et Baptiste Boulba, au jour le jour, en fonction de ce qu'on filmait. Je ne sais pas si ce film est un documentaire, mais en tout cas son tournage fut un laboratoire.

On s'est plongé dans l'expérience durant dix huit jours, puis deux journées de retakes en Juin, pour un tournage où il a fallu réinventer nos méthodes, repenser, digresser.
Je n'avais pas d'assistant, donc pointais moi-même. Habitué aux zooms photo Canon (24-105 et 70-200), le résultat au point s'avère plutôt bon, mais je regrette la part importante de concentration accaparé par le travail d'assistanat. C'est autant d'énergie qui n'est pas consacré au cadre, à la mise en scène, etc...
Benoit Jolivet était présent pour éclairer la minuscule mezzanine des personnages principaux, où nous tournions des scènes de jour et de nuit.
Jamais le terme d'équipe réduite n'a été aussi justifié : au total, nous étions 7 personnes, cuisinier compris !